Alter-mondialisation, anti-consumérisme, culture-jamming... La contre-culture fait vendre plus de chaussures

Avec la permission de Jean-Sébastien Lévesque
Article original paru dans le
Concordia Français

Adbusters, No Logo, le Forum social mondial, la bataille de Seattle... La renaissance de la conscience sociale, qui s'exprime depuis quelques années à travers la lutte – parfois festive, parfois violente – contre les institutions qui nous imposent un modèle social et économique uniforme et inégal, est un phénomène archi-attirant qui redonne un peu d'espoir en l'Homme. L'OMC, la Banque Mondiale et les schèmes d'intégration économique – les méchants – sont de plus en plus sous l’œil critique d'une frange grandissante de la population qui réclame que l'être humain et la justice sociale soient remis au cœur des intérêts de la société. Pourtant, selon Joseph Heath et Andrew Potter, auteurs de l'essai The Rebel Sell, il serait temps que la mouvance sociale prenne un moment pour l'autocritique. La gauche est en train de répéter des erreurs stupides – des années 50 jusqu'à aujourd’hui – en se basant sur une compréhension erronée des forces qui nous gouvernent et de la nature humaine. Au mieux, les tenants de la contre-culture vont inévitablement se faire « récupérer » par le « système » consumériste qu'ils dénoncent. Au pire, la logique même de leur action détourne l'énergie réformiste loin des institutions politiques qui sont le véritable véhicule du changement. Ce qui est contre-productif et dangereux.

Les deux auteurs ne sont ni de grands économistes, ni d'ambitieux politiciens abonnés aux sommets économiques mondiaux. Joseph Heath est LA SUITE ICI

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