Le grand amour

Que je l’aime. Je l’adore à en perdre la tête. Si elle n’existait pas, je ne sais pas ce que je deviendrais. Jour après jour, elle m’émerveille. Vivre sans elle me serait insupportable. Toujours dans un coin et très discrète et pourtant si présente. Pas très grande, je dirais même petite mais bien faite. Un corps simple tout en rondeur qui fait mon bonheur. Suffit d’allonger le bras pour la remplir. En pensant à elle, je découvre une issue. Elle me permet de tirer un trait et de repartir à zéro. Un simple geste de ma part et elle réalise des miracles. Je peux tout lui dire, elle connaît mes pensées les plus intimes. Elle accepte tout. Mes excès de rage la rendent très présente, mes meilleurs jours, je la boude. Je ne m’énerve jamais après elle, au contraire sa présence a un effet apaisant. Suffit d’y penser pour me libérer de toutes mes mauvaises idées. Quand elle disparait, c’est pour revenir plus en forme que jamais prête à me seconder et me débarrasser de mes mauvaises choses. Je me sens chanceux de l’avoir connue. Au début, je n’y prêtais pas garde, elle faisait partie des meubles mais à la longue, je n’arrive plus à m’en passer. Ahhh ! Que je l’aime ma poubelle. Comme disait Frédéric Beigbeder dans 99 Franc : «Le plus gros client d’une agence de publicité, c’est la poubelle. Qu’est-ce qu’on trime pour elle !»
Le meilleur ami du créatif, c’est la petite chose ronde en dessous du bureau.

2 commentaires:

  1. Je ne peux faire autrement que citer Francis Cabrel, parlait-il lui aussi de sa poubelle? :

    "Moi je n'étais rien
    Et voilà qu'aujourd'hui
    Je suis le gardien
    Du sommeil de ses nuits
    Je l'aime à mourir
    Vous pouvez détruire
    Tout ce qu'il vous plaira
    Elle n'a qu'à ouvrir
    L'espace de ses bras
    Pour tout reconstruire
    Pour tout reconstruire
    Je l'aime à mourir

    Elle a gommé les chiffres
    Des horloges du quartier
    Elle a fait de ma vie
    Des cocottes en papier
    Des éclats de rire
    Elle a bâti des ponts
    Entre nous et le ciel
    Et nous les traversons
    À chaque fois qu'elle
    Ne veut pas dormir
    Ne veut pas dormir
    Je l'aime à mourir

    (...)

    Elle porte des rubans
    Qu'elle laisse s'envoler
    Elle me chante souvent
    Que j'ai tort d'essayer
    De les retenir
    De les retenir
    Je l'aime à mourir
    Pour monter dans sa grotte
    Cachée sous les toits
    Je dois clouer des notes
    À mes sabots de bois
    Je l'aime à mourir


    Je dois juste m'asseoir
    Je ne dois pas parler
    Je ne dois rien vouloir
    Je dois juste essayer
    De lui appartenir
    De lui appartenir
    Je l'aime à mourir"!

    Francis Cabrel, Je l'aime à mourir

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  2. Tu te souviens de LA POUBELLE un site web pour les infographistes freelance !!

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