LE MOT DIT NORBERT : patata

Gérard Tremblay est un cultivateur de pommes de terre. Depuis vingt ans, lui et sa femme arrosent ces petits tubercules. Chaque mercredi, la petite famille et leurs patates se rendaient sur la place public où prenait place le traditonnel marché. Ensuite, c'était la fête au village accompagnée des ragots facilités par du bon vin rouge. Un vrai village à la 'hobbite'. Comme la grande machine du progrès n'épargne personne, à l'arrivée d'un Wal-Légume-Mart, les fermes prirent l'apparence de ruines. En un claquement de doigts, les cultivateurs, les uns après les autres, étaient dépossédés de leurs avoirs. Ils n'avaient plus qu'à balayer les rayons du super magasin. Notre petit Gérard avec son bout de terre n'avait pas l'intention de lâcher la propriété de son grand-père et passa à l'action. Tous les matins, il se levait et allait danser sur son champs. Pendant une heure, il gesticulait et chantait. Intrigués par notre danseur du dimanche, des villageois allaient voir les Tremblay. Quand on lui demandait pourquoi il dansait comme un fou, il répondait en riant: «Ça donne meilleur goût aux pommes de terre.». Que ce soit pour vérifier les dires du fermier ou par sympathie, les visiteurs achetèrent quelques patates. Jour après jour, le nombre de visites à la ferme de "Gérard le danseur" augmentait. Tout le monde voulait connaître ce danseur. Gérard était appelé "monsieur patate dansante". Par la suite, la feuille de choux du village publia un petit texte sur "monsieur patate dansante". Nouvelle reprise par le journal régional, puis national. Cette histoire arriva jusqu'aux oreilles de la multinationale Potatos qui fut charmée par ce récit et décida d'aller assouvir sa curiosité. Potatos vit là une occasion d'affaire : la notoriété de Gérard allait servir de tremplin pour lancer la marque "la patate dansante". Ainsi, Gérard pu conserver la ferme familliale. Comme le dit si bien Jean-Jacques Stréliski : «La seule issue, c'est la créativité.». La créativité, c'est mon cheval de Troie.

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