Différents groupes communautaires accusent l'Association nucléaire canadienne de publicité mensongère, relativement à une campagne qui affirme que l'énergie nucléaire est une énergie propre. Une plainte formelle a été déposée auprès du Bureau de la concurrence, lundi.
Il est faux d'affirmer que l'énergie nucléaire est propre puisque les déchets radioactifs demeurent dangereux pendant des milliers d'années, a déclaré Mark Winfield, de l'Institut Pembina, un des groupes signataires de la plainte.
«Ça produit des quantités énormes de déchets à chaque étape du processus et ces déchets sont incroyablement difficiles à gérer», a-t-il dit.
La plainte concerne une campagne publicitaire de 1,7 million $ menée par l'Association nucléaire canadienne en 2005, surtout à la télévision, qui affirmait que l'énergie nucléaire est «propre, fiable et renouvelable». La campagne s'est aussi poursuivie cette année.
L'Association nucléaire canadienne n'a pas voulu commenter l'affaire.
Une étude réalisée par l'Institut Pembina a déterminé que le secteur nucléaire canadien produit chaque année 575 000 tonnes de déchets contenant des acides, des matériaux radioactifs, des métaux lourds et plusieurs autres contaminants, en plus de 85 000 lots de déchets radioactifs.
Le Canada étudie depuis plusieurs années le problème de l'entreposage des déchets nucléaires, mais aucune solution n'a encore été mise sur pied. Les ministères fédéraux de la Santé et de l'Environnement ont déjà déterminé que les déchets nucléaires constituent des déchets toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.
«Nous craignons de voir le budget publicitaire et l'approche de l'industrie nucléaire déformer des décisions qui doivent être prises dès maintenant concernant l'avenir du réseau électrique du Canada», a expliqué Julia Langer, de la branche canadienne du Fonds mondial pour la nature (WWF).
Une porte-parole du Bureau de la concurrence a refusé de commenter la plainte, mais a précisé que toutes celles reçues font l'objet d'une enquête.
Source: Dennis Bueckert
Presse Canadienne Ottawa
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