LE MESSAGE DU NORBERT : Une claque avec ça ?

On ne va pas se le cacher plus longtemps, je suis Français. Voilà, c’est dit. Alors vos ‘grandes gueules’, ‘prétentieux’ et ‘critiques’, merci de vous les garder pour une autre fois (ça pourrait servir). On est au Québec, alors la France, c’est pas nos oignons. Eh bien, je vous le dis, haut et fort, la publicité québécoise est une publicité de ‘moron’. Maintenant que j’ai votre attention (du moins, je l’espère), je vais pouvoir vous expliquer cela.

Je ne suis pas le premier à le dire ou en tout cas à le remarquer. Prenons comme exemple La Capitale. Vous n’allez quand même pas me dire que le bonhomme qui gratte sa guitare n’est pas un peu ‘moron’. C’est vrai que ça fait rire. Un peu comme une blague de toto. En voyant la publicité, j’ai ri, oups erreur, je riais de ce guitariste. La publicité de Bell avec son bon vieux temps est aussi à mettre dans le même sac. Il y a quand même un concept recherché derrière ; alors on va dire que Bell échappe de justesse au label ‘moron’. La publicité de Léon qui nous présente une version plutôt carbonisée de la chaise chauffante, à droit à son label ‘moron’. Vous aimez les guitares et les chansons à 2 sous et bien avec la pub de Tostitos vous serez servi. Encore d’autres morons ? Mr. Big avec le mec qui se jette sur le ring. À croire qu’il n’a pas réussi à digérer sa barre chocolatée. Le monsieur qui rentre et sort de chez lui juste pour sentir le frais de Febreeze. Moi, je dirais plutôt que c’est le fait d’ouvrir et de fermer sa porte d’entrée qui ventile sa maison. Sans oublier la voix off et tout son grand discours qui me donne l’impression qu’il me prend pour un imbécile (mais là je m’éloigne du sujet).

Faut-il en rajouter d’autres ou c’est assez clair ? Allez, pour le fun. Subway et sa présentation de son nouveau sous-marin. Le début tient assez bien la route (si on n’est pas trop exigeant) mais il faut qu’ils ajoutent une « moronne » qui se jette sur le sous-marin. C’est sûr, en pub il faut créer un impact inattendu mais pourquoi faut-il donc toujours que la personne soit ridicule. Ils pourraient exagérer davantage l’impact finale. On aurait plus affaire à un abruti mais bien à une figure de style dite d’exagération.

Comme pour la gomme (dont j’ai plus le souvenir de la marque) qui gèle la tête de celui qui en prend tandis que le chauffeur de taxi et l’autre cliente, se mettent à crier. On comprend très bien le message et personne passe pour un ‘moron’. Toutes ces publicités de ‘moron’ peuvent faire rire… après avoir fumé 4 joints et bu 5 bieres… mais au fond, c’est plus ridicule qu’autre chose. Je me demande même s’ils cherchaient à faire rire ou plutôt s’ils voulaient créer un impact inattendu mais qu’ils n’ont rien trouvé de mieux. À ma connaissance, il y a deux styles d’humour présent en publicité (au niveau international): l’humour intelligent et l’humour ‘fucké’.

Toutes les publicités citées ci-dessus, pour ma part, ne font partie d’aucune de ces deux catégories. Alors réveillons-nous donc ! Le sérieux n’est pas l’antithèse de l’humour mais plutôt une possibilité d’être vraiment humoristique et non ‘cave’. Il y a une nuance.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut

La Capitale Vendu La Capitale Vendu .com
Ce petit jingle qui va sonner dans la tête des gens quand ils vont voir La Capitale et l'associer au jingle en le chantant dans leur tête.

Combien d'émissions culturels n'ont pas assez de cotes d'écoutes. Les gens aiment ça le quétaine, le minimisme et la simplicité. Les gens sont tellement dopé de leur médicaments et prennent de la dope donc ils ne savent pas ce qu'il y a dedans et mélangent ça avec la boisson. Aille man essaye ça tout le monde trip sur ça. Je sais pas c'est quoi mais les gens revienne me voir pour en avoir d'autres... Allez-vous accepter cette échantillon! Voyons donc! Y reste pu grand chose dans la tête et cela fait des gens dociles comme des moutons. Pas de rebellions, mais des réveillons de fétards. La pub d'Apple de 1984 avec tous les zombies. On riaient de ses zombies.

L'annonce de St-Hubert avec les gens qui ouvrent leur boîte à lunch. Avec des bonnes choses pour la santé. Une annonce américaine avec des jeunes avec leur boîtes à lunch santé que maman avait préparer avec Amour. Mais le jeune était seul. L'autre table le jeune avait un aliment de calories vides (gugusse de sucre), il avait des amis avec lui. Le jeune va achaler sa mère...


Bhaaaaaaaaaa, Bhaaaaaaaaaaaa, les ti moutons vont suivre



Bhaaaaaaaaaaaa

Je me calme Bhaaaaaaaaaa

Jean-julien Guyot a dit...

MAUDIT TOI !!!! Je me demande ce qu'en pense JEAN JACQUES STRELISKY (infopresse et maudit lui aussi).

Les Français prennent leurs distances avec la publicité
Laurence Girard
LE MONDE • ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 18.11.04

Les professionnels ont commandé deux études à Ipsos. Si seuls 25 % des sondés se déclarent publiphobes, ils sont 78 % à déplorer l'omniprésence des campagnes.
Que pensent les Français de la publicité ? Après les mouvements de contestation menés depuis un an dans le métro parisien et les débats sur l'influence des campagnes sur les comportements alimentaires, les publicitaires cherchent à prendre le pouls de l'opinion publique.

L'agence indépendante Australie, dirigée par Vincent Leclabart, a ainsi demandé à Ipsos d'interroger le grand public. Un échantillon de 1 500 personnes a été sondé en septembre. "Il ressort qu'il n'y a ni hostilité de principe ni enthousiasme de fait, mais une prise de distance avec la publicité", analyse M. Leclabart. Plus grave pour la profession : qu'ils disent ou non l'aimer, ils sont près de 57 % à la qualifier de banale. Pis, à 67 % les sondés la jugent plutôt comme une source d'ennui. Les notions de plaisir, de créativité et de spectacle sont quasi absentes du tableau.

Ces jugements sur la forme s'accompagnent d'un constat sans appel sur l'omniprésence de la publicité. Ils sont 73 % à considérer qu'elle est envahissante et 78 % à exprimer le sentiment qu'il y en a trop. A une quasi-unanimité, les sondés considèrent que le volume publicitaire a augmenté plus ou moins fortement et le déplorent.

"Trois médias sont particulièrement sur la sellette, lorsqu'on évoque l'invasion publicitaire : l'affichage, Internet et le publipostage dans les boîtes aux lettres", précise M. Leclabart. Internet, avec son lot de fenêtres publicitaires qui s'ouvrent de façon intempestive, est le plus mal noté. A l'inverse, la publicité dans la presse, quotidienne ou magazine, et les écrans à la télévision arrivent en tête, en termes de qualité des messages.

Les gens sont-ils publiphiles ou publiphobes ? Cette question taraude les publicitaires. Selon l'enquête Ipsos, 20 % des personnes interrogées se déclarent publiphiles et un quart publiphobes, 55 % se disant neutres. "Ceux qui se disent publiphiles aiment la télévision, dépenser leur argent, faire leurs courses. A l'inverse, ceux qui rejettent la publicité le font par rigorisme culturel. Ils sont hostiles à la télévision ; la consommation les ennuie. Ce sont aussi les plus sophistiqués, les plus aisés et les plus instruits", explique M. Leclabart. Les publiphobes pensent ne pas être influencés par la publicité dans leur mode de consommation, mais imaginent que les autres le sont fortement.

De son côté, l'Association des agences conseils en communication (AACC) a demandé également à Ipsos de dresser un tableau de la perception du métier de la publicité. Mais, cette fois, au lieu de s'intéresser au grand public, les sondeurs ont ausculté en mai les leaders d'opinion : un échantillon de 404 personnes réparties équitablement entre dirigeants d'entreprise, journalistes, hommes politiques et représentants des univers associatif, syndical, universitaire et artistique. "Dans cet ensemble, les publiphobes ne dépassent pas les 14 %, et les leaders d'opinion sont majoritairement hostiles (59 %) aux mouvements antipubs", affirme Hervé Brossard, président de l'AACC. Les chefs d'entreprise et les hommes politiques étant les plus critiques sur ces mouvements.

Les personnes interrogées considèrent à 84 % que la publicité est prise pour cible pour ce qu'elle représente, c'est-à-dire la société de consommation et la mondialisation, plutôt que pour sa forme créative ou son message. Mais ils sont quasi unanimes (91 %) à considérer que la publicité impose la consommation comme modèle. "Cette critique n'est pas une surprise, nous le revendiquons", souligne M. Brossard. Enfin, ils sont 53 % à penser que la publicité s'est dégradée ces dix dernières années du fait d'une moins grande vigilance accordée par les publicitaires au respect d'une certaine éthique.

Ils sont 55 % à avoir une bonne image des publicitaires et 42 % une mauvaise. Le jugement est encore plus sévère du côté des hommes politiques. "C'est ambigu. Les hommes politiques ont une fascination pour nous. Avec nos techniques, nous avons accès à l'intimité des Français, un domaine qui leur est interdit. Ils nous prêtent une capacité d'influence que nous aimerions avoir. Mais, en même temps, ils nous connaissent mal, ils ne sont pas en contact avec notre profession", analyse Christophe Lambert, président de Publicis Conseil, et chargé de la commission des affaires publiques de l'AACC. Il s'est donné comme objectif de tisser ce lien avec les hommes politiques et de surveiller les projets de loi qui pourraient réglementer l'exercice publicitaire.

Toutefois, le sondage Ipsos montre que les leaders d'opinion approuvent largement toutes les mesures de réglementation dans le cadre des enjeux de santé publique. L'interdiction de la publicité pour les cigarettes est approuvée à 83 % et l'amendement concernant la publicité sur les aliments dans le débat sur l'obésité est justifié aux yeux de 72 % des sondés.

Tous ces baromètres vont guider les publicitaires. "L'un des objectifs premiers est de rassurer la profession", affirme M. Brossard. "Nous devons veiller à l'image de notre métier, voir dans quel environnement nous évoluons", ajoute M. Lambert. M. Leclabart, lui, s'interroge sur la façon dont les agences vont relever le défi de l'utilité de la publicité vis-à-vis d'une opinion surexposée et sursollicitée.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-387441,0.html

Ariana Richardo a dit...

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